Historique


L’histoire de l’association s’est bâtie sur la détermination de quelques personnes.

 

A l’origine, en 1887, la création d’un réseau national de « Patronages » par Henri ROLLET, magistrat parisien, a la volonté d’éviter l’incarcération de jeunes primo délinquants en les plaçant chez des employeurs accueillants. Transformé en groupe agricole familial en 1897, sous la responsabilité de monsieur BOUTIN, ce réseau a permis le placement de jeunes dans les fermes et chez les artisans du territoire du Sud Charente.

 

C’est en 1924, par arrêté préfectoral, qu’est créée l’Association Patronage des Enfants en Charente située au MAS à SAINT AMANT DE MONTMOREAU, sous la présidence de monsieur Thomas RENE, ingénieur des arts et manufactures. Après un passage à MONTBOYER, depuis 1942, le siège social de l’association s’installe à SAINT CYBARD DE MONTMOREAU, au Pointeau à partir de 1956, date d’achat de la propriété par monsieur BRANGIER, qui en sera le directeur.

 

En 1963, l’association acquiert des terres et immeubles sur les communes de MONTMOREAU et de SAINT LAURENT DE BELZAGOT. A l’époque où la déficience intellectuelle était synonyme d’exclusion ou d’indifférence, l’achat de la propriété du Bois permettra la mise en œuvre du projet de création d’un IMPRO, en lien avec les services de psychiatrie du département.

 

L’association, présidée par le docteur Marc SIGNAC décide, le 28 mai 1965, de modifier ses statuts en vue d’élargir son champ de compétences en répondant aux besoins de la population. Alors que la création du diplôme d’éducateur spécialisé date de 1967, l'IMPRO voit le jour en 1968. Il dispose de 40 places, pour accueillir des garçons en internat de 14 à 20 ans. Une section permettant d’accueillir des filles ouvrira en 1972.

 

Un centre d’aide et de réadaptation professionnel et social (CARP) – devenant le SASPAH en 1995 - est créé en 1975. Il a pour objectif d’accueillir les jeunes adultes venant à la fois du Pointeau, mais aussi de l’IMPRO.

 

Ce n’est qu’en 1978 que l’activité du Pointeau relève de la protection de l’enfance et qu’une convention tripartite est signée entre l’association, la justice et la direction des affaires sanitaires et sociales.

 

Après le départ à la retraite de monsieur BRANGIER, en 1980 s’ouvre un IMP de 40 places destiné aux enfants déficients de 7 à 14 ans, sous la présidence de monsieur GALLOT LAVALLEE.

 

Sont alors nommés, d’une part monsieur NONY, directeur du POINTEAU et d’autre part, monsieur DESBROSSE, directeur de l’I.M.E. Un nouveau transfert du siège social s’opérera en 1982 pour se situer au lieu-dit « Les cèdres » à MONTMOREAU SAINT CYBARD.

 

L’association fait l’acquisition de la propriété du Maine Brun en 1986 afin d’offrir un ailleurs, en fin de semaine et pendant les vacances, aux jeunes de l’I.M.E. relevant de l’ASE.

Puis au regard de l’évolution des jeunes accueillis, devenant adultes, l’association décide en 1992, de créer un foyer occupationnel autour d’un projet de ferme pédagogique et de sauvegarde des races animales domestiques en voie de disparition en achetant une propriété au lieu-dit les Vallées, sous la présidence de monsieur BOLVIN.

 

Les années 90 verront, à l’instar du développement médico-social national, se déployer un certain nombre de dispositifs. En 1993, sera créé un service de suite permettant la prise en charge des jeunes de plus de 20 ans.

 

C’est en 1996 que l’association ouvre un service de placement familial spécialisé à SAINTES, d’une capacité de 20 places, sous la direction de monsieur VIDEAU, en remplacement de monsieur NONY.

 

A cette même date, la maison forestière Martine Desbrosse, destinée aux enfants autistes de 6 à 14 ans, d’une capacité de 10 places, ouvre ses portes. Elle sera étendue pour une même capacité de places en 2005 pour des jeunes de 14 à 20 ans.

Ce sera également l’année de création d’un service habilité à l’exercice des mesures de tutelles et de curatelles, sur le département. L’ATPEC ouvrira une antenne sur ANGOULEME en 2003 ; et l’ensemble du personnel sera transféré sur ANGOULEME en 2014.

 

En 1998, les besoins d’accueil en foyer occupationnel sur le nord Charente, amènent l’association à louer une propriété sur la commune des ADJOTS, pour une capacité de 7 places.

 

Au début des années 2000, afin de répondre au vieillissement des jeunes adultes en difficulté, accueillis à l’IMPRO, il est décidé de créer d’une part un foyer à double tarification de 5 places et d’autre part un foyer d’accueil médicalisé, en 2001 de 5 places également. La location de maisons respectivement situées à JUIGNAC et à MONTMOREAU, permettra leurs installations.

Au départ à la retraite de monsieur DESBROSSE, en 2004, l’association décide, sous la présidence de monsieur TENANT, de nommer des directions par secteur d’activité et organise des services généraux centralisés.

 

L’ensemble des dispositifs (l’IMP, l’IMPRO, la maison forestière MARTINE DESBROSSE, le Maine Brun, le foyer d’accueil médicalisé, le foyer occupationnel de la Ferme des Vallées et le service de tutelle) seront regroupés dans l’institut Marc Signac, dirigé par monsieur DESBROSSE.

 

En septembre 2004, nait le SESSAD. Installé sur le site du Maine Brun dans un premier temps, il déménage sur la commune de BLANZAC en 2012.

 

Monsieur CHARVET prend la direction générale de l’institut Marc Signac en septembre 2005, puis de l’ensemble des établissements de l’association au mois de décembre de la même année. L’association change de nouveau ses statuts et devient APEC : Agir pour la Protection l’Education et la Citoyenneté. Seront nommés différents directeurs entre 2008 et 2011 en remplacement des diverses directions.

 

Monsieur JAUBERT est nommé président de l’association en 2010.

 

Au regard du manque crucial de places de maison d’accueil spécialisée sur le territoire charentais, l’APEC répond à un appel à projet qui sera retenu par les autorités. La structure, destinée à accueillir des adultes lourdement handicapés avec des troubles du spectre autistique, ouvrira 18 places en 2013 puis 10 places de plus en fin d’année 2017.

 

Dans le même état d’esprit, il sera construit un foyer d’accueil médicalisé en 2015, ouvrant ses portes à la population en 2016, autorisant ainsi le regroupement des sites de JUIGNAC et de MONTMOREAU dans les mêmes locaux.

 

L’association a toujours à cœur d’adapter son dispositif aux besoins des populations. Elle a ouvert en 2017 deux places de PEAD au PFS de SAINTES et quinze places d’AEMO renforcée au PFS Le POINTEAU.

 

Les années 2016, 2017 et début 2018 seront marquées par des changements successifs de gouvernance pour atteindre une stabilité depuis mai 2018.

Cette histoire, nous continuons à l’écrire chaque jour.

 

La dynamique a grandi au fil des décennies constituant l’association d’aujourd’hui, avec son identité propre, s’inscrivant dans des valeurs humaines.